Objet: [interm] A toutes les Commisions Audiovisuelles des Coordinations !
La question est de rendre visible l'ampleur
du mouvement à la télévision.
une remarque importante cependant : Il est clair que nous, les personnes
de l'audiovisuel (particulièrement les intermittents de la télévision)
sommes depuis des années passées à la moulinette des
pratiques inhumaines de la concurrence libérale effrayante que se
livrent (en apparence) les sociétés de production audiovisuelles
au service de la télévision... Il est clair que nos motivations
(voire nos modes de vies) sont différentes des personnes du spectacle
vivant.
La question demeure et en dépit des plaintes qui pourraient en résulter, la télévision rediffusera (voir l'exemple d'Orange) les programmes en grève ou diffusera des séries américaines ou des documentaires sur la chasse le mercredi (comment ne pas tirer sur les enfants) à la place de l'action.
Si vous avez regardé le journal de F2 hier soir vous aurez compris à l'occasion du sujet sur Carhaix, sans un mot sur l'aspect militant du festival et comble de mépris sans un mot sur la guerre que ce sont livrés les jeunes raveurs et les forces de police (ce ne sont pourtant pas des evenements anodins)... Les petits soldats des ecoles de journalisme sont bien droits dans leurs bottes.
Comment faire ? Après ce qui s'est passé à Carnac,
deux reflexions qui me paraissent importantes :
- La différence de culture du travail ne peut être comblée
que par la modèlisation concrètes d'application du protocole
a chacun des intermittents de l'audiovisuel : il est facile aujourd'hui
de démontrer a chacun la perte de plus de 50% de son pouvoir d'achat
en troisième année puisque le protocole est conçu
pour ça. QUE TOUS EN SOIT PERSONNELLEMENT CONSCIENTS EST UN DES
OBJECTIFS MAJEURS DE CES PROCHAINES SEMAINES
- Intervenir sur les cars régies est une bonne action. Cependant
faire cesser la retransmission est de peu d'impact puisque la chaine trouvera
toujours de quoi combler l'antenne. Pour résoudre cet inconvenient
voilà l'idée qui a surgi des discussions du week end avec
les professionnels concernés : LAISSER UNE SEULE IMAGE EN PLAN
LARGE PLAN FIXE (SUR UN SEUL AXE) PENDANT TOUTE LA DURE DE LA RETRANSMISSION
EN DIFFUSANT UN BANDEAU DEROULANT (puisque les cars-régies en ont
les moyens techniques) EN BAS DE L'IMAGE "SUITE A UN MOUVEMENT DE GRéVE
DES INTERMITTENTS ETC.... (un match de foot en plan large fixe
devrait faire bouger dans les chômières !!!)
Donc concrètement lorsque les équipes d'action arrive
sur les cars de télédiffusion il faut :
- informer chacun avec les simulations d'application
du protocole sur 3 ans
- faire voter sur trois choix : Grève
/ pas Grève / plan large fixe sur toute la durée de la retransmission
- Enfin last but not least agir NATIONALEMENT ! Le sud a eu Orange, l'ouest a eu Carnac, au tour des autres régions...
Merci de nous tenir informé de vos discussions de commissions à ce sujet
Brice
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2) RECU LE 22/0703/ 12heures.
cip-idf
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Date : Tue, 22 Jul 2003 01:31:46 +0200
Objet : [interm] jolie analyse...
Reçu ça... à lire...
Intermittents du Spectacle : Exécution
collective, mode d´emploi
par L (comédien, titulaire d´un diplôme d´ingénieur)
Le processus en cours, qui risque d´aboutir, au début
du mois d´août, à l´ agrément par le Ministère
des Affaires Sociales, d´un protocole d´accord signé
par les partenaires sociaux le 27 juin 2003, a été préparé
et entretenu par une campagne médiatique du Medef, fondée
sur le mensonge et la manipulation de chiffres. En voici le décryptage.
Depuis plusieurs années, le Medef répète que les
intermittents du Spectacle coûtent cher à la solidarité
interprofessionnelle, parce que leur régime spécifique d´assurance
chômage (les « Annexes 8 et 10 » du réglement
général de l´UNEDIC) représenterait un privilège
injustifié. Une étude de l´UNEDIC, consacrée
en 2002 à ce régime spécifique, a fourni des indications
chiffrées, que le Medef a aussitôt utilisées en leur
faisant dire tout autre chose que ce qu´elles signifient. La puissance
de convictiondes arguments développés a permis de réduire
au silence ceux qui doutaient
et de faire passer les opposants à la réforme concoctée
par le Medef pour des égoïstes arc-boutés sur leurs
privilèges. L´argumentaire du Medef repose sur une supercherie
principale : il établit une comparaison entre le « déficit
» des Annexes 8 et 10 et celui de l´ensemble de l´assurance
chômage en 2002. Et les chiffres, apparemment, parlent d´eux-mêmes
: 828 millions d´euros de déficit pour les seules Annexes
8 et 10, contre 3,7 milliards d´euros pour l´ensembe de l´assurance
chômage ! Le tour est joué : les intermittents du Spectacle
coûtent près du quart du déficit total de l´UNEDIC...
Mais si l´on se penche sur ces chiffres de plus près,
on constate que les déficits comparés ne sont absolument
pas de même nature et qu´une comparaison entre eux n´a
aucun sens. En effet, le déficit de l´UNEDIC est la différence
entre les allocations versées par les Assedic aux 2,1 millions de
demandeurs d´emploi indemnisés (26,28 milliards d´euros
en 2002) et la totalité des cotisations versées parl´ensemble
des 16 millions de salariés du secteur privé et leurs employeurs
(22,56 milliards d´euros en 2002).
Quant au chiffre de 828 millions, présenté comme le «
déficit » des Annexes 8 et 10, il est le résultat de
la différence entre les allocations versées,
lors de leurs périodes de chômage, aux 102600 intermittents
du Spectacle[1] indemnisés en 2002 (952 millions d´euros en
2002) et la totalité des cotisations versées par... les mêmes
102600 intermittents losqu´ils travaillaient (124 millions d´euros
en 2002).
Dans un cas, le déficit prend en compte
les cotisations de toute une population active, dans l´autre cas,
seul l´apport des demandeurs d´emploi eux-mêmes est pris
en compte !
Ainsi, s´il fallait comparer le déficit des Annexes 8
et 10, il faudrait le faire à la rigueur avec le déficit
des 2,1 millions de chômeurs indemnisés, considérés
séparément ! Le résultat serait de l´ordre de
20 ou 25 milliards d´euros de déficit, ce qui conduirait sans
doute le Medef à la conclusion que les chômeurs sont terriblement
déficitaires et qu´il faut donc les exclure du bénéfice
de l´assurance chômage...
Plus sérieusement, en reposant le problème à l´endroit,
et en admettant pour les besoins de la démonstration qu´on
puisse ainsi oublier le principe de la solidarité interprofessionnelle
en saucissonnant les secteurs d´activité, comment pourrait-on
évaluer le déficit des Annexes 8 et 10 ?
Il faudrait pouvoir comparer les dépenses et les recettes. Or
si les dépenses sont connues (952 millions d´euros en 2002),
les recettes ne le sont pas. L´UNEDIC n´en donne en effet qu´un
élément parcellaire, qui est la somme des cotisations des
seuls intermittents ayant perçu une indemnisation dans l´année,
lorsqu´ils ont travaillé dans une entreprise du Spectacle
: 124 millions d´euros en 2002.
Par contre :
· les cotisations des intermittents
n´ayant pas perçu d´indemnisation en 2002 sont oubliées
(chiffre inconnu, qui cumule les cotisations des salariés du Spectacle
n´ayant pas suffisamment travaillé pour ouvrir des droits
et celles des stars qui ont trop bien gagné leur vie et, par le
mécanisme de « carence », ne peuvent percevoir d´allocations
même lorsqu´elles sont au chômage) ;
· les cotisations des intermittents
indemnisés, mais liées à des emplois qu´ils
auraient occupé hors du champ strict du Spectacle (régime
général, enseignement...) sont oubliées (chiffre inconnu)
;
· les cotisations des salariés
permanents du Spectacle sont, elles aussi, oubliées (chiffre inconnu,
qui comprend les cotisations des personnels administartifs des salles de
spectacle, les personnels permanents des sociétés de production,
etc., dont l´activité est directement liée à
celle des intermittents) ;
· les cotisations des emplois induits,
hors des entreprises de Spectacle, par l´activité des intermittents,
sont oubliées (imprimeurs d´ affiches ou de billets de spectacle,
fabricants de tissus utilisés par les décorateurs, de strapontins,
de chocolats glacés vendus aux entr´actes,emplois en hôtellerie-restauration
à proximité des festivals, etc. Chiffre inconnu et indéfinissable)
;
· les cotisations des emplois générés
par la consommation des intermittents est, bien entendu, oubliée
(chiffre indéterminé...)
Il est donc impossible, en l´état actuel des éléments
statistiques connus,de parler de déficit à propos du régime
spécifique d´assurance chômage des
intermittents du Spectacle.
On peut au contraire proposer une autre approche de ce régime
spécifique, en partant du constat suivant : en 2002, les 102600
intermittents du Spectacle
ayant perçu une indemnité des Assedic représentaient
4,9% des 2,1 millions de demandeurs d´emplois indemnisés.
Ils n´ont perçu que 3,6% du montant
total des allocations versées par les Assedic (952 millions
sur 26,28 milliards d´euros). La perspective est nettement modifiée...
L´on pourrait étudier les causes de cet apparent déséquilibre
inverse (les intermittents ont certes des conditions d´ouverture
de droits qui tiennent compte de l´extrême flexibilité
à laquelle ils sont soumis, par conséquent plus accessibles
que pour les autres salariés, mais le montant de leurs allocations
est calculé sur un mode plus désavantageux que dans le régime
général, etc...) Mais là n´est pas le propos
de cet article, qui vise à démystifier les mensonges conduisant
à l´actuel démantèlement de la vie
culturelle française.
Autre constat : si l´on excluait purement et simplement
du droit à l´ assurance chômage la totalité des
intermittents du Spectacle (ce que personne ne demande), l´économie
de 952 millions d´euros ainsi réalisée permettrait
de faire passer le taux des cotisations des entreprises de France à
l´UNEDIC de 3,5% à 3,37% du salaire brut, grâce à
quoi elles se partageraient un bénéfice de 617 millions d´euros.
Quant aux salariés, la baisse proportionnelle de leur taux de cotisation,
de 1,9% à 1,83% du salaire brut, représenterait une économie
de 0,76 euros par mois pour un salarié rémunéré
au SMIC...
La réforme imposée par le Medef ne prétend d´ailleurs
pas être aussi radicale ! Si son intérêt économique
pour les grandes entreprises peut se deviner, celui qu´elle offrirait
aux salariés du privé, contrairement à ce que prétend
le Président du Medef, M. Ernest-Antoine Seillière, serait
donc totalement imperceptible.
Le Medef s´est encore livré à une autre manipulation,
sous l´angle de la fraude.
Comme tout système, l´assurance chômage a ses failles,
dont certains savent tirer profit. Le régime spécifique des
intermittents du Spectacle n´en a pas le monopole, mais il a donné
lieu à des abus, dont certains ont été mis en évidence
ces dernières semaines. Et les abus, par définition, font
porter à la solidarité interprofessionnelle une charge qu´elle
ne devrait pas avoir à supporter.
L´augmentation, constatée d´année en année
par l´UNEDIC, de la somme des allocations versées au titre
des Annexes 8 et 10, est probablement à mettre en grande partie
sur le compte des abus. Le désengagement progressif de l´
Etat dans le financement de la Culture a conduit un nombre croissant d´
institutions à chercher, dans l´instrumentalisation du
régime spécifique d´ assurance chômage, une source
de financement indirect permettant de poursuivre à moindre coût
leur activité de production.
Dans l´immense majorité des cas,
il suffirait d´instaurer des contrôles adéquats pour
empêcher les abus : inspection du travail, recoupement des déclarations
des salariés avec celles des employeurs, etc. Dans grand nombre
de ces cas, l´arrêt des abus ferait mécaniquement peser
le coût réel de l´ emploi des salariés sur la
solidarité nationale (budget de la Culture), ce qui est souhaitable.
Cela ne nécessite en rien la modification des Annexes 8 et 10.
En revanche, la modification des règles d´indemnisation,
imposée le 27 juin par le Medef aux partenaires sociaux, loin de
représenter une arme contre la
fraude comme le prétendent les signataires de l´accord,
ne permet en aucune façon de lutter contre les abus existant déjà,
mais constitue au contraire
une incitation renforcée à la magouille, à la
fraude et, notamment, au travail au noir.
En effet, les mécanismes de calcul des allocations, pour les
« survivants » qui ne seraient pas purement et simplement éjectés
du système et renvoyés au
RMI, créent divers mécanismes aléatoires, relevant
de la loterie, facteurs d'iniquité et « d´effets papillon
» : une petite cause (une journée de travail supplémentaire),
pouvant avoir des effets disproportionnés (réduction de moitié
les allocations chômage pour les deux années suivantes)...Pour
éviter les pièges tendus par ces mécanismes de calcul,
pour échapper aux injustices qu´ils provoqueront, les intermittents
du Spectacle seront, bien davantage qu´actuellement, tentés
de « s´arranger » pour modifier les dates de travail
déclarées ou d´accepter les proposition de travail
non déclaré ou partiellement déclaré que pourront
leur faire certains
employeurs. Par exemple, chaque mois, minimiser les sommes déclarées
comme salaires permettra à un salarié intermittent de percevoir
davantage d´allocations de la part des Assedic. Est-ce vraiment sain
?
Autre mythe à dénoncer : la légende veut que les
stars touchent des Assedicen plus de leurs cachets mirifiques. C´est
faux. Dans le système encore en
vigueur, un calcul est fait chaque année en fonction des revenus
perçus, qui détermine un nombre de jours de chômage
dans l´année pour lesquels aucune indemnisation ne sera versée.
Pour les stars, ce nombre de jours atteint 365 jours et les empêche
de percevoir la moindre allocation. Dans le système
voulu par le Medef, en revanche, les stars toucheraient les Assedic...
Ainsi, toutes les raisons invoquées par le Medef, pour justifier
la modification du régime spécifique d´indemnisation
chômage des intermittents du Spectacle, sont dénuées
de sens, et il faut chercher ailleurs les motivations réelles de
son entreprise de démantèlement. Toujours est-il que, en
s´appuyant sur des mensonges, tant de fois répétés
qu´ils ont fini par avoir force de vérité, le Medef
semble en passe d´obtenir la disparition d´ un système
d´indemnisation chômage des intermittents du Spectacle, perfectible
mais vital pour les salariés réellement intermittents, et
la mise en place d´un système invivable qui conduira, dans
les mois quiviennent, à la disparition des revenus indispensables
à plusieurs dizaines de milliers de salariés du Spectacle
pour vivre entre deux engagements. Le tissu culturel, comme le tissu social,
s´en trouveront irrémédiablement déchirés.
A moins que le gouvernement ne décide de refuser l´agrément
du protocole d´accord du 27 juin, permettant ainsi la tenue de réelles
négociations.
L.
_____________________________________________
03/07/03 : LA DELATION SELON LES INTERMITTENTS....
Contrairement aux pratiques légales de délation rémunérée
en vigueur sur le territoire national, les intermittents en grève
se proposent d'expliciter chaque jour anonymement les agisssements négriers
des petits marquis et barons de la Culture. Aucun nom ne sera cité,
seules les pratiques nous intéressent. Les avocats intéressés
par les cas sont priés d'envoyer un courrier direct en cliquant
sur "vos infos" en haut de page....
Reçu de Sophie,
URGENT Besoin de conseils :
Si vous avez le temps d'y penser : Merci de regarder à
20H30 sur TF1 une série de programmes courts qui s'appelle....
"je suis venue vous dire"....
La directrice artistique de cette série (Jocelyne V...) est
la personne qui a reçu, une première fois, il y a un an,
puis de nouveau au mois de mars, mon projet "je voudrais te dire".... que
ceux -qui s'en souviennent et veulent bien m'aider- regardent cette série
et me confirment qu'il y a bien plagiat....
Et alors que faire ?
(c'est un projet enregistré à la SGDL et à
la SCAM)
Merci à vous tous
Sophie. Paris.
_________________________________________________
----- Original Message -----
From: MADAGASCART Contact :<MADAGASCART@WANADOO.fr>
Sent: Friday, July 11, 2003 2:56 AM
Subject: INTERPELLONS LE C.S.A.
MESSAGE A FAIRE SUIVRE !
INTERPELLONS, NOMBREUX, LE C.S.A. !
Depuis la fermeture des festivals d'Aix et Avignon, les médias radio et Tv appliquent les consignes reçues du MEDEF (ex : TF1) ou du Gouvernement ex : chaînes publiques, RFI, France Inter) : La parole est largement donnée aux directeurs des festivals éplorés, aux pauvres petits commerçants qui calculent leur perte, et à quelques spectateurs en colères, ainsi qu'à ce bon M. Aillagon. Tous conspuent à longueur d'antenne les intermittents qualifiés d'"irresponsables", d'"excités révolutionnaires", de "destructeurs", etc. Il convient de demander un droit de réponse pour disposer d'un temps d'antenne correspondant aux intermittents en grève eux-mêmes, et faire passer le message correspondant aux faits : les responsables des fermetures des festivals sont le MEDEF et le Gouvernement, qui sont les prédateurs des solidarités sociales élaborées dans notre pays, notamment sous la présidence du général de Gaulle auquel se réfèrent indûment les personnes qui gouvernent ce pays par un dérapage de l'Histoire (le vote miraculeux de 2002). MEDEF et le Gouvernement par le mépris de la population et des salariés (grèves contre la casse sociale ... des routiers, des infirmières, des enseignants, des cheminots, etc. et maintenant des intermittents), pousse à bout les personnes désespérées par leur politique. La responsabilité de la fermeture des festivals est à chercher au MEDEF, à Matignon, et à l'Elysée qui préparent la précarisation de dizaines de milliers de personnes, et pas seulement dans le spectacle.
Signé :
Collectif "André Malraux réveille-toi, reviens !",
Avignon, 10 juillet 2003
Contact direct :<MADAGASCART@WANADOO.fr>
AUTRE MESSAGE/ reçu le 29/06/03
Les syndicats non-représentatifs, en particulier, la CFDT
fidèle à sa philosophie molle du genou, ont accepté
de signer le 26/06/03 un compromis honteux qui va rendre notre situation
encore un peu plus intenable.
La
CGT-Spectacle et FO n'ont pas voulu se joindre à cette pantalonnade,
il conservent donc notre respect. En attendant, tout le monde sait bien
que l'essentiel du déficit provient d'une escroquerie en masse de
la part des gros producteurs. Le CSA, la Cours des Comptes, l'Unedic, n'ignorent
pas que des dizaines de petits FAUX-INTERMITTENTS, font tourner ces grandes
structures en étant exploités en réalité
à plein temps et sans aucune garantie puisque ce genre de système
assimile l'employé à un saltimbanque révocable de
par le simple caprice d'une petite marquise ou d'un petit baron du Paf
.
Il
y a quelques mois, CANAL+ , Mireille Dumas, Arthur, avait été
épinglés pour de telles pratiques, mais le Parisien Libéré,
Libé et tous les démagogues des médias font semblant
de l'oublier. On accuse les comédiens de rue, les auteurs, les scénaristes,
tous les aventuriers de l'art, d'être ruineux, pour ne pas dire,
inutiles.
Les
producteurs et les diffuseurs veulent entretenir un vivier d'intermittents
ultra-précarisés, d'autant plus malléables qu'il sont
sans ressources, prêts à accepter de tourner n'importe
quel Envoyé Spécial crapoteux sur les putes roumaines ( comme
chacun sait, co-responsables avec les beurs et les manouches de la chute
du CAC 40) où mieux encore sur le sac à main
de Mme Bernadette Chirac, symbole français de rassemblement et d'espoir.
Les
bobos inconscients des beaux quartiers risquent d'avoir quelques surprises
au cours des festivals d'été. Voici les principales cibles
:
Festival
d'Aix en Provence. du 4 au 25 juillet
Festival
d'Avignon, du 8 au 28 juillet
Festival
de Montpellier, du 26 juin au 5 juillet.
A
LA PRECARITE DU STATUT, REPONDONS PAR LA PRECARITE DES SPECTACLES...
Marco Lédentez,
Chef-électro/ Paris 18
ENVOYE PAR : MALGOSHA réalisatrice/
Paris/ 25/06/03
LA FIN DE NOS ASSEDIC !
LA FIN DES REALISATEURS !
REAGISSONS !
Le jeudi 26 juin aura lieu la dernière négociation sur
les Assedic cinéma-spectacle. Le MEDEF qui proposait 507h sur 9
mois pour 6 mois d'indemnisation doit y
présenter un nouveau projet. S'il fait un petit effort la CFDT
signera. Mais m?me à 507h sur 10 mois pour 8 mois, voire 9 mois
d'indemnisation ?
Ce sera l'hécatombe.
Les Assedic représentent en moyenne 40 % des revenus des réalisateurs.
Alors que les producteurs paient rarement la totalité réelle
de notre temps de travail, combien d'entre nous avons le plus grand mal
à trouver 507h en
12 mois ? Comment les faire dans un temps plus court ? Et pour ceux
qui restent, le montant de l'indemnité baissera de 10 à 50
% selon les salaires
perdus !
En plus le MEDEF veut verser les réalisateurs dans une annexe
dépotoir avec les artistes-interprètes séparée
de celle des techniciens. D'un côté les "
professionnels " et de l'autre les saltimbanques ! C'est la porte ouverte
à la désalarisation et la déqualification des réalisateurs.
A la question " Où? mettez-vous les réalisateurs ? "
M. Gautier-Sauvagnac, vice-président du MEDEF, nous a répondu
le 11 juin : " Quels réalisateurs ?
Tout le monde est réalisateur. Il y a des réalisateurs
de maquillages, des réalisateurs de décors... "
Sans convention collective, sans Assedic, la réalisation redeviendra
un sport de riches. Le SFR-CGT, présent à la négociation,
exige le maintien des 507h
sur 12 mois pour 12 mois d'indemnités et du cachet du réalisateur
(forfait journalier) pour tenir compte des heures non décomptées
inhérentes à notre travail.
GREVE GENERALE DU SPECTACLE, DU CINEMA ET DE L'AUDIOVISUEL
A COMPTER DU 26 JUIN
Un
nouveau message à faire circuler ?
____________________________
Suite ....Malgosha /220603
Bonjour à tous, Tout d'abord, voici quelques infos. Le 26 juin, outre la grève générale du Spectacle, de l'Audiovisuel et du Cinéma, une manifestation est organisée. Elle partira 16h30 de l'Esplanade des Invalides, au niveau de la rue de Grenelle (M¡ Invalides), pour se rendre au siège du Medef. Et le 27 juin 10h30, nous sommes conviés une Assemblée d'information, l'annexe de la Bourse du Travail (85 rue Charlot, M° République)
Une curiosité : peut-être avez-vous reçu par mail un appel à une Assemblée Générale organisée par la CFTC, qui cherche à faire croire qu'un bon accord sur les Assedic Spectacle est en voie d'être trouvé et signé le 26 juin par la presque totalité des syndicats. (FO, abusivement cité dans ce mail, a démenti être impliqué dans l'initiative de la CFTC.) De quoi s'agit-il ? De toute évidence, la CFTC et d'autres syndicats (notamment la CFDT, ce que laisse entendre son site internet), ont décidé de signer un accord avec le Medef le 26 juin, et ils cherchent nous faire croire qu'ils ont obtenu de telles avancées que ce serait un "bon accord". Il est possible que le Medef ait modifié certains paramètres de son projet initial, mais on ne peut certainement pas s'attendre à un bon accord dans les conditions de négociations actuelles, où les propositions des syndicats représentatifs du secteur sont totalement ignorées et où seules les propositions du Medef sont examinées !
L'e-mail de la CFTC n'est donc pas une bonne nouvelle, mais la préparation
d'une trahison. A nous de nous mobiliser pour faire échouer leur
projet. Au passage, une petite leçon tirer : hier, la manifestation
devant le Medef a rassemblé quelques dizaines seulement de professionnels
du Spectacle ; il y a quelques jours, l'action médiatique organisée
par la CGT-Spectacle a dé être annulée car nous n'étions
pas assez nombreux au rendez-vous de 14h. Nous perdons ainsi un atout important
dans la lutte que nous menons contre le Medef. Peut-être est-ce une
extrapolation de ma part, mais il me semble que nombre d'entre nous (presque
tous ?), en constatant le succs d'une manifestation comme celle du 11
juin, se disent que "les autres" sont donc assez nombreux pour assurer
les actions suivantes... Visiblement, aucun de nous n'est de trop dans
la mobilisation et il est de toutes façons risqué de déléguer
d'autres le soin de défendre notre avenir... Faites circuler l'info,
c'est bien, mais ne vous en contentez pas ! Votre présence aussi
est indispensable... A bientôt ! Malgosha/Réalisatrice
Sender:
Un
message à faire circuler ?